Figures célèbres du lycée Michelet

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Jules Hardouin Mansart

mansartJules Hardouin-Mansart (1646-1708), architecte du château
Sous Louis XIV, Le Bas de Montargis achète une propriété à Vanves. En 1698, son beau-père, Jules Hardouin-Mansart, dessine les plans du château dit Pavillon Mansart, sur une hauteur avec vue sur Paris et, de l’autre côté, sur la vallée de la Seine.

 

 

Le prince de Condé

En 1717, leconde prince de Condé achète la propriété et y reçoit le jeune Louis XV en 1721. Princes de Condé, 2ème et 3ème propriétaires
Au début de la Révolution ; émigration des Condé, confiscation de leurs biens. Château et parc sont vendus comme Biens nationaux puis démembrés.

Joseph-Louis Duc
– Le 28 fructidor an VI (14 septembre 1798), le Prytanée-Français (futur Louis-le Grand) achète la propriété pour en faire son annexe campagnarde.
En 1853, création du Petit-Collège de Louis-le-Grand à Vanves ; c’est alors un internat.
– duc Joseph-Louis DUC, deuxième architecte du lycée (Petit-Collège à l’époque)
– Été 1864, indépendance du Lycée du Prince Impérial séparé de Louis-le Grand sur décision de Napoléon III après la visite du fils de l’empereur.
– Le lycée est dirigé par J-B Jullien, son premier Proviseur de 1864 à 1870.
– De 1870 à 1888, sous la Troisième République, l’établissement prend le nom de Lycée de Vanves.
– En 1888, il est baptisé Lycée Michelet en hommage à l’historien hostile au Second Empire.
– 1998, c’est la célébration du tricentenaire du Pavillon Mansart et du bicentenaire du lycée.

Napoléon III, son fils et le lycée
Napoléon III (1808-1873) est le fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande et de la reine Hortense. Après une vie aventureuse, il est élu président de la Seconde République de 1848 à 1851 puis proclamé empereur en 1852, il exerce le pouvoir jusqu’en 1870.
Il épouse Eugénie de Montijo en 1853 ; leur fils naît en 1856.
Celui-ci, Eugène Louis Joseph Napoléon visite en août 1864 le Petit Lycée de Vanves, annexe campagnarde de Louis-le-Grand.
Le lycée devient indépendant sous le provisorat de M. Jullien et s’appelle Lycée impérial puis très vite lycée du Prince impérial. L’architecte Duc est chargé des agrandissements.
En 1870 lors de la chute de l’Empire, l’établissement scolaire devient le Lycée de Vanves et M. Jullien doit s’effacer.
Le Prince Impérial part en exil avec ses parents en Angleterre. Il meurt sous uniforme britannique en 1878 au Zoulouland (Afrique du Sud).

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Louis-Napoléon Bonaparte, prince-président
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Buste du Prince Impérial par Carpeaux (1827-1875)
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Napoléon III et Eugénie de Montijo
Portraits (collection particulière)
Pendant l’été 1864, Eugène-Louis-Napoléon Bonaparte, fils de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie, visite à Vanves le Petit-Collège de Louis-le-Grand.
L’empereur décide alors que cet établissement devienne indépendant et prenne le nom de Lycée du Prince Impérial. Celui-ci a huit ans, l’âge de certains élèves.
Le sculpteur Carpeaux réalise plusieurs bustes du jeune prince. Celui-ci est offert au lycée.
Mais à la chute du Second Empire en septembre 1870, le buste est abîmé et troué, enterré dans la parc avant d’être retrouvé. Le lycée s‘appelle Lycée de Vanves jusqu’en 1888 puis Lycée Michelet.
Le sculpteur et peintre Carpeaux est connu surtout pour le groupe de La Danse sur la façade du Palais-Garnier en plein quartier haussmannien à Paris.

 

Jean-Baptiste Jullien (1802-1886)

jullien Buste en bronze de Jullien dans toute sa gloire au pied de l’escalier du Mansart.(photographie P. Maestracci)
Œuvre restaurée en 2013 par Mme Gaud Le Bozec.

Dès 1853 sous Napoléon III, Jullien, proviseur de Louis-le-Grand est chargé d’organiser l’internat des jeunes élèves au château de Vanves, annexe campagnarde de l’établissement depuis 1798.
En août 1864, il devient proviseur de ce qui devient le Lycée Impérial, très vite renommé Lycée du Prince Impérial.
Outre la direction du nouveau lycée, il supervise les travaux d’agrandissement menés de 1864 à 1898 par l’architecte Duc dans l’esprit de l’illustre Hardouin-Mansart.
Deux jours après la proclamation de la Troisième République le 4 septembre 1870, Jullien marqué par le Second Empire préfère partir en province afin de protéger le lycée d’éventuelles représailles. Il prend alors sa retraite.
Son buste se trouve de nos jours dans l’entrée du Pavillon Mansart et son nom est donné à la rue du lycée à Vanves.

Jules Michelet et le Lycée
Ma vie fut en ce livre, elle a passé en lui. Il a été mon seul événement.
(Jules Michelet, préface de l’Histoire de France, 1869)

jules_michelet Portrait de l’historien Jules Michelet
(collection particulière)

L’historien Jules Michelet est né à Paris en août 1798, juste trois semaines avant l’achat de la propriété de Vanves par le Prytanée-Français (Louis-le-Grand). Après des études secondaires au lycée Charlemagne où il s’illustre en latin et français, il fait de brillantes études supérieures. Il devient professeur d’histoire, en particulier à la Sorbonne mais également chargé d’une section historique aux Archives Nationales. En outre, il assure des cours au Collège de France. En 1851, il est privé de traitement avant d’être destitué en 1852 par Napoléon III. Lors de la chute du Second Empire, il voyage en Italie. Par la suite, il ressent douloureusement la défaite française et la Commune en 1871. Il meurt à Hyères (Var) en 1874. Des obsèques solennelles ont lieu au Père-Lachaise à Paris deux ans après. Son monument y est érigé grâce à une souscription nationale. Jules Michelet n’est jamais venu à Vanves mais son nom, comme celui de Victor Hugo, est un symbole de l’opposition à Napoléon III. Sous la Troisième République afin d’effacer son nom originel de Lycée du Prince impérial, le lycée est renommé Lycée de Vanves dès 1870 puis Lycée Michelet depuis 1888. L’historien a beaucoup écrit mais il est particulièrement connu pour L’Histoire de France (11 volumes, 1833-1869) et L’Histoire de la Révolution (7 volumes, 1847-1852).

Emission sur la vie et l’oeuvre de Michelet : le milieu natal, ses études, ses différentes fonctions : C. Mettra et P. Viallaneix parlent des oeuvres de Michelet « Histoire de France » et « Histoire de la révolution « … Aller sur le site

Alain et Lagneau

lagneau alain Une vidéo a été réalisée par Mathilde Oudin et Eric Oudin (non disponible actuellement)

 

Jean WARIN

warin Portrait de Jean Warin dans la bibliothèque qui porte son nom. (photographie P. M.)

Jean Warin fut professeur de lettres au lycée Michelet pendant la guerre. Il fut arrêté trois fois pour Résistance. En 1941, Il est condamné à quelques mois de prison en 1941. Nommé ensuite à Michelet pour enseigner en Seconde, il est arrêté en décembre 1943 et relâché. Lors de sa dernière arrestation en mai 1944, il est déporté à Neuengamme près de Hambourg. Il y meurt en décembre 1944. À titre posthume en 1955, on lui reconnaît le statut de « déporté résistant ».
Le conseil intérieur du lycée décide à la rentrée de 1945 que « son nom sera donné à la salle de travail des professeurs ». La plaque commémorative est toujours à l’entrée principale de la bibliothèque Warin dans le grand couloir du lycée.
Le portrait de Jean Warin fut mis à l’abri pendant la restauration de la salle. Il a été nettoyé et son nouveau cadre a été financé par l’Amicale des Personnels de Michelet. Il a été replacé dans la bibliothèque Warin lors d’une cérémonie en mars 2004 en présence de son fils. Élèves et professeurs ont chanté alors Le chant des Partisans de Maurice Druon, ancien élève de l’établissement.

Francis Blanche
blanche

Francis Blanche voit le jour le 20 juillet 1921 et casse sa pipe le 6 juillet 1974.
Il est auteur, acteur, parolier, parisien et chanteur.
Intelligent, facétieux, désinvolte, moustachu et talentueux, il est …. Lire l’article réalisé par les 3ème3, écouter la chanson de Francis Blanche « Ca tourne pas rond » interprétée par Pauline (3ème3):

 

Jean-Claude Chermann

chermannJean-Claude Chermann est un virologue français né le 23 mars 1939 à Paris.
Son parcours intellectuel et professionnel est exemplaire. Il est né dans une famille juive assez pauvre dont 16 membres ont été déportés puis exterminés à Auschwitz alors qu’il n’avait que 4 ans.
Il étudia grâce à des bourses au collège Condorcet, puis au lycée Michelet de 1955 à 1958 où il reçut de nombreux prix. Il a déclaré lors d’une conférence le 6 mars 1998 que c’est grâce à ses professeurs extraordinaires qu’il s’est forgé son caractère. Il a continué ses études universitaires à la faculté des sciences de Paris en Biologie.
Il se définit modestement comme « un chercheur qui travaille pour la santé publique », ou encore « un trouveur ».
Pendant 25 ans, il travaille à l’Institut Pasteur où il dirige l’Unité de biologie des Rétrovirus. Ensuite, de 1982 à 2001, il devient directeur de recherches à l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) où il découvre avec Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi le virus de VIH en 1983. En mai 1983, une rubrique sur la découverte du VIH parait dans le magazine américain Science, les chercheurs américains clamant la paternité de cette découverte. Il faut l’intervention le président français de l’époque François Mittérrand pour que soit reconnu le travail des français dans le cadre d’un arrangement conclu entre la France et les et les États-Unis.
En 2008 lors de l’attribution du prix Nobel aux chercheurs ayant isolé le virus, ses collègues reçurent une récompense mais pas Chermann, qui était pourtant le co-découvreur du virus et co-signataire de la publication.
En 2009, Nicolas Sarkozy, président de la République, attribue la légion d’honneur à Chermann pour saluer cette grande avancée médicale qu’a été l’identification du virus de SIDA, nécessaire aux recherches thérapeutiques.
Dans son un livre « Tout le monde doit connaître cette histoire » Jean Claude Chermann raconte son parcours.
Ce grand chercheur qui a marqué l’histoire de la médecine, est un homme parfaitement intègre pour lequel : « la seule chose qui compte, c’est de pouvoir se regarder dans un miroir ».

Serge Moati

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Avec les élèves de 3ème2 le 21 novembre 2013

 

 

 

Hélène Frappat

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Rencontre au lycée Michelet avec les 1ères S1 et S4: Une expérience humaine, pour ainsi dire émotionnelle, qui permet de mieux comprendre le métier d’écrivain (Inès K.)